mercredi 30 janvier 2008

bord de mer



Sacré bord de mer, en effet. Comment faites-vous pour atteindre la plage avec cette végétation qui empèche tout passage? Je vois bien son jeu. Cette plage, il se la garde pour lui et nous, bernique, on reste derrière les herbes pendant que monsieur Bernie bronze. Pas joli, joli tout çà.

lundi 28 janvier 2008

Le pêcheur


Il s'agit d'un pêcheur ( d'accord) dans sa barque ( j'en conviens) qui pêche ( faut voir). Bernie veut nous faire croire en une image paisible et sereine mais vu l'état dans lequel il a mis la barque, çà m'étonnerait que ce pêcheur repêche d'aussitôt.

vendredi 25 janvier 2008

LA MERE CELIBATAIRE

Ce qui suit est le premier texte de Bernie que je vous soumets. Ou comment un homme peut-il parler de ce qu'il ne connaît pas. Ecrit bien plombé, même pas terminé (ça ne m'étonne pas) et qui vous donnera une idée de la folle gaieté de son auteur. Je vous passe les fautes d'orthographe, on ne peut pas en plus lui demander d'être un grammairien distingué.


LA MERE CELIBATAIRE


Quand je le vois planté là, écroulé devant sa télé ou ses jeux vidéo, j'ai envie de le secouer, rien que pour voir si son cerveau n'est pas collé aux parois crâniennes. Quinze ans après, la source à laquelle il avait puisé les mots qui m'ont fait l'aimer s'est tarie. Quinze ans pour, de tendres babillages, arriver à de vagues borborygmes dont la compréhension demande une oreille avertie. Je ne comprends pas ce qui lui arrive. C'est comme s'il était atteint d'anorexie verbale. Plus il ingurgite ses émissions ou ses jeux préférés, plus son vocabulaire maigrit. Je crois que bientôt, le petit de la voisine, du haut de ses cinq ans, en dira plus que lui.


J'essaye, parfois, de l'intéresser à autre chose. Je lui propose de recevoir des amis ( qui se font de plus en plus rare), d'aller au cinéma, d'assister à un spectacle. Je n'obtiens comme réponse qu'un "mmmm !" dont la traduction la plus exacte pourrait être:" fous-moi la paix!"

Il a réduit son univers aux mètres carrés de sa chambre dans lesquels trône la télé. Il ne fréquente l'espace restant de la maison que par obligation; manger, déféquer, dormir, se laver. Et encore s'il pouvait satisfaire ses fonctions vitales devant son poste à images, il n'hésiterait pas.

Il a transformé notre vie de couple en deux parts égales de solitude. Cela ne s'est pas fait au bout de quinze ans, mais brutalement, sans prévenir, en un jour. Du matin radieux où il prit son sac pour le lycée au soir calamiteux où il se ferma à double tour. La rupture fut soudaine. Depuis ce jour sa présence est immobile, molle, inerte. Préférant cela au choix de partir, ce qui m'aurait laissé le regret de son absence.

Quinze ans que j'ai porté cet adolescent dans mon ventre, que je l'ai accueilli alors qu'il s'était pointé comme un voleur. Une soirée un peu arrosée, un oubli et un mec trop beau pour le laisser butiner une autre fleur. Ajouter à çà un été brûlant comme étaient brûlants les gestes du futur père. La plage déserte le sable comme un matelas qui attise chaque terminaison nerveuse, la ligne rouge était dépassée. Il ne me restait plus qu'à me jeter contre ce corps qui représentait l'insouciance, l'inconscience d'un âge encore si tendre. Quinze ans déjà et son odeur, ses mots, ses gestes sont encore collés en moi comme fixés à jamais malgré les hommes qui suivirent et glissèrent sur ces premières émotions.

Quinze ans et me voici devant un garçon qui me dépasse d'une tête et qui ne sait plus ce qu'est un sourire ou un simple regard tendre.

Et pourtant des sourires et des gestes tendres, il en connaissait toutes les saveurs. Il en distribuait comme s'il en fabriquait naturellement. Finalement, j'aurai préféré qu'il en économise, qu'il puisse m'en offrir, encore aujourd'hui, quand je suis fatigué de ma journée et que je doive prendre à bras le cœur son mutisme et son appétit qui, lui, est tout sauf souriant et tendre.

Il était beau ce petit garçon dont personne ne voulait entendre parler. Son père d'abord, aussi lâche que séduisant et qui repartit dans ses brumes nordiques plus tôt que prévu. Ses grands-parents qui découvraient d'un coup que leur fille était devenue une femme et qu'elle avait des désirs de femme. Oubliant que moi-même, vingt ans auparavant, je m'invitai dans leur vie sans m'annoncer et, peut-être, à cause de cela, ils me fermèrent leur porte, rejouant la scène de la honte qu'eux-mêmes durent subir. Et les copines qui, passés les premiers instants d'émerveillement devant ce petit bébé, comprirent rapidement, devant mon empressement à m'occuper de mon fils, que je ne pourrai plus partager leurs "plans dragues" et leurs délires psychédéliques. Elles s'éloignèrent de moi, me cataloguant de fille raisonnable donc infréquentable.

Quinze ans à lui parler, à lui expliquer ma vision de la vie, à lui dire aussi pourquoi il n'a pas de papa et, ainsi, à supporter ses colères, ses mots méchants dont il ne connaissait pas la portée. Ce fut un combat de tous les instants. Un combat contre les peurs, les fuites, parfois les insultes. Élever son fils, seule, est encore une perversion pour beaucoup de monde. Du monde bien pensant, évidemment.

Je le regarde s'abrutir devant sa boite à rêves, à se croire ce super héros qui sauve le monde, un monde réduit à la grandeur d'un écran de télévision, un monde virtuel qu'il aimerait bien rendre réel. Je le regarde et je me dis que mon fils est malheureux. Pire que çà; il est triste.

Je la connais que trop bien, cette garce; la tristesse. Elle m'accompagne depuis si longtemps. Aucun de ses mécanismes ne peut m'échapper. Un regard perdu, un sourire forcé, un frémissement des lèvres et bien d'autres encore. Comment ne l'avais-je pas remarqué chez lui? Il est trop ma chair, je voulais ignorer cette rémission chez lui, il ne pouvait pas se fondre en moi de cette façon. Et pourtant. Je suis désemparée et n’ose pas lui parler ou le faire parler. Resterais-je longtemps ainsi dans l’attente et l’angoisse ? Ou oserais-je passer cette porte et casser ce mur virtuel que l’incompréhension à ériger entre nous ? Qui sait, demain peut-être ou pas. Cela dépend de moi, seulement de moi….

mardi 22 janvier 2008

ARBRE EN MOUVEMENT



Nouvelle photo de Bernie, celle-ci intitulée:" Arbre en mouvement". En mouvement! la belle idée. Ce n'est pas un mouvement, c'est un déracinement, un arrachement. Regardez comment ce pauvre arbre subit les outrages des doigts fous de Bernie. je n'en dirai pas plus par amitié mais le scandale est proche.

samedi 19 janvier 2008



Voici une première photo victime de la torture de Bernie. Il l'a intitulée : " Tourbillon". Il s'agit bien d'une photo, en l'occurence de la forêt landaise, mais qui peut le croire quand on voit dans quel état il l'a mise. A vous de juger.
Bonjour,

Comme vous pouvez le constater, Bernie est redoutable. Bernie a décimé le paysage autour de lui. Pourtant Bernie est plutôt gentil, bientôt 50 ans, une femme, deux enfants mais la facheuse habitude de prendre des photos et de les torturer, d'écrire des textes déprimants et des chansons niaises. Bernie est dangereux car il croit qu'il a du talent. Aussi pour couper court à toute polémique, je vous propose de découvrir petit à petit les"oeuvres d'art" de Bernie. Je ne doute pas que votre opinion rejoindra la mienne quant à son talent supposé. Si par hasard vous étes un professionnel d'un des arts auxquels Bernie se référe, méfiez-vous, il est capable de se vendre et de vous convaincre que ses créations méritent une reconnaissance internationale.Je vous aurai prévenu, attendez-vous au pire.
Un ami de Bernie