samedi 10 décembre 2011

Bernie et la troupe HERMES

De nouveau, comme l'an dernier, nous nous sommes donnés en spectacle pour le Téléthon. Un vaudeville que nous avons arrangé à notre sauce. Pour ceux qui ne me connaissent pas ou qui ne me reconnaitraient pas, je joue le mari.

vendredi 4 novembre 2011

Bernie, le retour


Bonjour à tous,
 je sais, j'ai délaissé mon blog durant cette année, mais mes occupations m'ont laissé peu de temps. Du reste, je vous invite à lire ce qui suit et vous comprendrez ce qui m'a tellement occupé.

Ça y est, je me lance ! J'ai rassemblé mes petites histoires (vous en avez trois proposées sur ce même blog, dans la rubrique "texte court": naissance, je vais sur cette terre et la mère célibataire) dans un recueil de nouvelles intitulé « La vie et autres incertitudes ». Étant très difficile d'entrer dans le monde de l'édition, et même de s'en approcher, j'ai décidé de publier mon livre moi-même.


Permettez-moi de vous donner quelques bonnes raisons d'acheter mon livre:

Parce que c'est moi qui l'ai écrit
Parce que les histoires sont courtes
Parce que vous n'avez plus rien à lire
Parce que vous ne lisez jamais, alors ça ou autre chose
Parce qu'il vous manque une cale sous la table de la salle à manger
Parce qu'on ne sait jamais...
Parce qu'il fera joli dans la bibliothèque
Parce que vous adorez les histoires d'amour
Parce que vous adorez les policiers
Parce que vous adorez les thrillers
Parce que ce n'est ni une histoire d'amour, ni un policier, ni un thriller
Parce que votre voisine va l'acheter et qu'elle vous fait suer à tout avoir avant les autres
Parce que c'est écrit gros
Parce que votre chat adore ce que je fais
Parce que le dernier Levy vous a déçu
Parce que vous ne lisez que les écrivains Gallimard...ce qui n'a rien à voir.
Parce qu'il n'est pas cher

Justement, parlons du prix :
13 euros + 2,40 de frais de port, soit 15,40 euros (le livre fait 156 pages).

Vous pouvez commander le livre directement sur le site TheBookEdition en cliquant sur le lien suivant (paiement CB uniquement)   
http://www.thebookedition.com 
 et en tapant le titre du livre : La vie et autres incertitudes, après laissez-vous guider.

ou en me contactant directement.contourlo@hotmail.fr 
Dans ce cas-là, les frais de port vous sont offerts

Merci de bien vouloir y participer.

Bernie

vendredi 4 février 2011

Mardi , à 15h00

Février 1993

                                                                     


 Mardi dernier, à 15h00, nous nous sommes retrouvés devant cette église dans le froid de ce premier jour de février. Le vent nous glaçait la peau et nous t'attendions. Trois ans ont suffi pour venir à bout de tes forces, de ton courage. Trois ans ont suffi pour que cette tumeur t'emporte vers un ailleurs que nous ignorons.


Le vent nous glaçait et nous t'attendions. Nous étions nombreux, tu sais, à battre le pavé de ce parvis. Nous étions nombreux parce qu'il ne pouvait pas en être autrement. De Montauban, bien sûr, mais aussi de Genève, de Paris, de Montpellier, des Landes, d'autres coins encore et, beaucoup de Saint-Gaudens, de Valentine, ta terre d'adoption depuis plusieurs années.
Le vent nous glaçait et nous t'attendions. Nous nous retrouvions les uns les autres, nous souvenant des moments partagés avec celui-ci ou celle-là en ta compagnie. Beaucoup ne s'étaient pas revus depuis des années, d'autres firent connaissance, chacun avait sa petite histoire, son anecdote qui faisait naitre un sourire sur nos visages frigorifiés.
Le vent nous glaçait et nous t'attendions. Les souvenirs se succédaient les uns aux autres. Tu savais tellement embellir chaque instant que nous passions avec toi. Même tes mésaventures, racontées par ta bouche, devenaient un sketch irrésistible.Comme cette fois, où pour aider un ami de tes parents à casser une pierre, d'un geste inconsidéré, tu lui donnas un coup de masse qui, après l'avoir assommé, le fit partir aux toilettes en urgence. Ou encore, quand invité chez les parents d'une amie, très « bien comme il faut », tu redécoras les toilettes au cirage noir, croyant avoir attrapé une bombe de désodorisant. Ainsi, tu étais et ainsi nous t'aimions.
Le vent nous glaçait et nous t'attendions. Si la tristesse était là, ces souvenirs, malgré tout, allégeaient notre peine. Et puis, tu es arrivé et ce qui suivit fut évident. L'émotion s'empara de la nef quand tes collègues et tes amis vinrent parler de toi. De ta souffrance, de la joie qui ne te quittait jamais, au travail ou entre amis et aussi, malgré ton athéisme, de la certitude de te savoir ailleurs aussi heureux que tu l'étais ici.
Le vent glaçait la rue et nous écoutions «  Se canto ». La cornemuse et l'accordéon qui accompagnaient les chanteurs nous ramenaient forcément à toi. Toi, qui en jouais avec modestie, t'excusant à chaque fois pour la note qui surgissait, fragile et quelque peu dissonante. On écouta, par la suite, une chanson appelée : « Le refuge », une chanson de montagne que tu aimais particulièrement.
Le vent glaçait la rue et nous attendions, de nouveau réunis devant l'entrée et chargés de toute l'émotion ressentie, nous tombâmes dans les bras des uns et des autres et nous pleurâmes comme des cons de l'évidence que nous pourrons plus rien partager avec toi, à présent.
Le vent nous glaçait et nous marchions en procession dans les allées du cimetière pour te laisser à l'éternité. Alors, se regroupant en cercle, tes amis du Comminges, chantèrent un chant pyrénéen pour un dernier au revoir avant de s'éclipser discrètement et rejoindre ces montagnes que tu aimais tellement.
Le vent nous glaçait et nous t'avons accompagné avant de reprendre nos vies qui seront maintenant, marquées par ton absence, mais aussi illuminées par tout l'amour que tu distribuas sans compter.
Le vent est tombé et le froid avec lui. Au revoir Alain, on se retrouvera toujours.