lundi 9 janvier 2012

des nouvelles de mon recueil de nouvelles !!


Bernie ne peut pas s'empêcher de faire parler de lui. Décidément cette nouvelle année ne semble pas différente de la précédente. Je vous laisse juge. Un article de journal et un interview à la radio. Je crains que sa tête se mette à grossir au delà du supportable.

Bon, je n'arrive pas à passer l'enregistrement, j'essaierai plus tard, j'entends Bernie qui arrive.

samedi 10 décembre 2011

Bernie et la troupe HERMES

De nouveau, comme l'an dernier, nous nous sommes donnés en spectacle pour le Téléthon. Un vaudeville que nous avons arrangé à notre sauce. Pour ceux qui ne me connaissent pas ou qui ne me reconnaitraient pas, je joue le mari.

vendredi 4 novembre 2011

Bernie, le retour


Bonjour à tous,
 je sais, j'ai délaissé mon blog durant cette année, mais mes occupations m'ont laissé peu de temps. Du reste, je vous invite à lire ce qui suit et vous comprendrez ce qui m'a tellement occupé.

Ça y est, je me lance ! J'ai rassemblé mes petites histoires (vous en avez trois proposées sur ce même blog, dans la rubrique "texte court": naissance, je vais sur cette terre et la mère célibataire) dans un recueil de nouvelles intitulé « La vie et autres incertitudes ». Étant très difficile d'entrer dans le monde de l'édition, et même de s'en approcher, j'ai décidé de publier mon livre moi-même.


Permettez-moi de vous donner quelques bonnes raisons d'acheter mon livre:

Parce que c'est moi qui l'ai écrit
Parce que les histoires sont courtes
Parce que vous n'avez plus rien à lire
Parce que vous ne lisez jamais, alors ça ou autre chose
Parce qu'il vous manque une cale sous la table de la salle à manger
Parce qu'on ne sait jamais...
Parce qu'il fera joli dans la bibliothèque
Parce que vous adorez les histoires d'amour
Parce que vous adorez les policiers
Parce que vous adorez les thrillers
Parce que ce n'est ni une histoire d'amour, ni un policier, ni un thriller
Parce que votre voisine va l'acheter et qu'elle vous fait suer à tout avoir avant les autres
Parce que c'est écrit gros
Parce que votre chat adore ce que je fais
Parce que le dernier Levy vous a déçu
Parce que vous ne lisez que les écrivains Gallimard...ce qui n'a rien à voir.
Parce qu'il n'est pas cher

Justement, parlons du prix :
13 euros + 2,40 de frais de port, soit 15,40 euros (le livre fait 156 pages).

Vous pouvez commander le livre directement sur le site TheBookEdition en cliquant sur le lien suivant (paiement CB uniquement)   
http://www.thebookedition.com 
 et en tapant le titre du livre : La vie et autres incertitudes, après laissez-vous guider.

ou en me contactant directement.contourlo@hotmail.fr 
Dans ce cas-là, les frais de port vous sont offerts

Merci de bien vouloir y participer.

Bernie

vendredi 4 février 2011

Mardi , à 15h00

Février 1993

                                                                     


 Mardi dernier, à 15h00, nous nous sommes retrouvés devant cette église dans le froid de ce premier jour de février. Le vent nous glaçait la peau et nous t'attendions. Trois ans ont suffi pour venir à bout de tes forces, de ton courage. Trois ans ont suffi pour que cette tumeur t'emporte vers un ailleurs que nous ignorons.


Le vent nous glaçait et nous t'attendions. Nous étions nombreux, tu sais, à battre le pavé de ce parvis. Nous étions nombreux parce qu'il ne pouvait pas en être autrement. De Montauban, bien sûr, mais aussi de Genève, de Paris, de Montpellier, des Landes, d'autres coins encore et, beaucoup de Saint-Gaudens, de Valentine, ta terre d'adoption depuis plusieurs années.
Le vent nous glaçait et nous t'attendions. Nous nous retrouvions les uns les autres, nous souvenant des moments partagés avec celui-ci ou celle-là en ta compagnie. Beaucoup ne s'étaient pas revus depuis des années, d'autres firent connaissance, chacun avait sa petite histoire, son anecdote qui faisait naitre un sourire sur nos visages frigorifiés.
Le vent nous glaçait et nous t'attendions. Les souvenirs se succédaient les uns aux autres. Tu savais tellement embellir chaque instant que nous passions avec toi. Même tes mésaventures, racontées par ta bouche, devenaient un sketch irrésistible.Comme cette fois, où pour aider un ami de tes parents à casser une pierre, d'un geste inconsidéré, tu lui donnas un coup de masse qui, après l'avoir assommé, le fit partir aux toilettes en urgence. Ou encore, quand invité chez les parents d'une amie, très « bien comme il faut », tu redécoras les toilettes au cirage noir, croyant avoir attrapé une bombe de désodorisant. Ainsi, tu étais et ainsi nous t'aimions.
Le vent nous glaçait et nous t'attendions. Si la tristesse était là, ces souvenirs, malgré tout, allégeaient notre peine. Et puis, tu es arrivé et ce qui suivit fut évident. L'émotion s'empara de la nef quand tes collègues et tes amis vinrent parler de toi. De ta souffrance, de la joie qui ne te quittait jamais, au travail ou entre amis et aussi, malgré ton athéisme, de la certitude de te savoir ailleurs aussi heureux que tu l'étais ici.
Le vent glaçait la rue et nous écoutions «  Se canto ». La cornemuse et l'accordéon qui accompagnaient les chanteurs nous ramenaient forcément à toi. Toi, qui en jouais avec modestie, t'excusant à chaque fois pour la note qui surgissait, fragile et quelque peu dissonante. On écouta, par la suite, une chanson appelée : « Le refuge », une chanson de montagne que tu aimais particulièrement.
Le vent glaçait la rue et nous attendions, de nouveau réunis devant l'entrée et chargés de toute l'émotion ressentie, nous tombâmes dans les bras des uns et des autres et nous pleurâmes comme des cons de l'évidence que nous pourrons plus rien partager avec toi, à présent.
Le vent nous glaçait et nous marchions en procession dans les allées du cimetière pour te laisser à l'éternité. Alors, se regroupant en cercle, tes amis du Comminges, chantèrent un chant pyrénéen pour un dernier au revoir avant de s'éclipser discrètement et rejoindre ces montagnes que tu aimais tellement.
Le vent nous glaçait et nous t'avons accompagné avant de reprendre nos vies qui seront maintenant, marquées par ton absence, mais aussi illuminées par tout l'amour que tu distribuas sans compter.
Le vent est tombé et le froid avec lui. Au revoir Alain, on se retrouvera toujours.

mercredi 15 décembre 2010

Théâtre

Une simple info pendant que mon cher ami a le dos tourné. L'intégralité de la pièce est sur You tube, voici les deux liens qui vous y téléportent ( la pièce est en deux parties).

http://www.youtube.com/watch?v=cxk2AZixPqw

http://www.youtube.com/watch?v=CKPGVpwwo6g

mercredi 8 décembre 2010

et maintenant du théâtre !

On ne l'arrête plus. Je me demande comment un tel ego peut rentrer dans sa petite tête. Bon, passons, J'ai réuni quelques extraits d'une pièce que Bernie croit interpréter avec talent. Loin de moi de diminuer la prestation de ses partenaires, bien au contraire car EUX sont parfaits. Vous pourrez bientôt en juger, il parait que la pièce se retrouverait dans son intégralité sur you tube. C'est vrai, c'était pour une bonne cause (le Téléthon), mais s'afficher comme ça, franchement Bernie ne recule devant rien pour se faire mousser. Ce type m'exaspère !

mercredi 20 octobre 2010

Le salon du livre

Très chers lecteurs, voici une chronique que m'a inspiré ma présence au salon du livre de Geaune, un grand moment.


LE SALON DU LIVRE

    Quand j’ai reçu ce coup de fil de Dominique David, ça devait être au mois de mai, j’ai cru à une erreur. Elle m’invitait à participer au Salon du livre de Geaune (c’est où ça ?) dont le thème était l’aventure. Génial !
     - Et je parlerai de quoi ?
     - D’aventure
     - Bien sûr, d’aventure.

   Moi qui vis le moindre de mes déplacements, la moindre rencontre comme une aventure égale au moins à la traversée de l’Atlantique ou à l’ascension de l’Everest ( je ne savais pas encore à ce moment-là que j’allais réellement côtoyer ces aventuriers-là), j’avais le profil idéal.
     - Et de quelle aventure, voulez-vous que je parle ? Demandais-je incrédule, cherchant qui pouvait me faire une blague .
     - La biographie. L’aventure au quotidien (oh, c’est bon ça ! l’aventure au quotidien, pensa très fort mon interlocutrice, faut que j’en parle à Thomas).

    Je ne voyais pas en quoi écrire des biographies pouvait être considéré comme une aventure, mais ne voulant pas décevoir cette personne et trop heureux d’être invité à une manifestation littéraire, j’acceptais avec empressement.
     - Et cela se passe quand ?
     - Au mois d’octobre, le 16 et le 17.
 
    Pardi, la date est bien lointaine, mais ça me va, je serai là, répondis-je en me disant qu’il faudrait que je pose mon week-end à cette date.
    Une fois raccroché, j’étais dans un état d’excitation tel qu’il fallut que je respire lentement pour mettre un peu d’ordre dans mes pensées. J’étais invité, incroyable. Et comment a-t-elle appelé sa boite de com déjà ? Carrément à l’ouest. Excellent, moi, qui y suis au quotidien, à l’ouest, c’était bon signe.
    Vint le grand jour. Je pris ma voiture pour rejoindre Geaune qui n’avait plus de secrets pour moi. J’avais étudié son histoire ( j’avais reçu la doc). J’avais survolé le village ( grâce à Google Earth) pour me rendre compte à quoi il ressemblait et surtout comment on y accédait et enfin j’avais étudié mon itinéraire avec Michelin pour être sûr de ne pas rater un embranchement quelque part. Comme vous voyez un vrai aventurier.
    Une fois sur place, je me retrouvai en plein cœur de la bastide, sur la place où se passait la manifestation. J’errai malgré tout un petit peu, cherchant dans les regards que je croisais quelqu’un qui aurait pu me renseigner. J’avais cru en un instant d’orgueil exagéré qu’on attendait que moi. Pensez donc à côté de Titouan Lamazou ou Alix de Saint André, il n’y avait pas photo. J’étais l’invité inconnu, celui qu’on n’avait jamais vu. Sauf un qui me faisait de grands signes de la main ; Thomas, l’animateur du week-end et journaliste à la radio dont la rencontre quelques mois plus tôt m’avait amené jusque-là.
    Après avoir récupéré mon badge, mon ticket-repas et mon cadeau de bienvenue, dont un savon au lait d’ânesse frais et à la pulpe de raisin blanc ( je ne savais même pas que cela pouvait exister et j’avoue que j’attends un moment d’éblouissement, un matin d’inconscience assumée pour m’en servir), je me dirigeai vers les stands à la rencontre d’un monde dont j’ignorais tout et que je souhaitais pénétrer (si je peux me permettre) ; le monde de l’édition. À ma grande surprise, je rencontrai des personnes toutes simples, charmantes qui vivaient leur propre expérience ( aventure !) avec les mêmes difficultés que moi. Je découvris ainsi des livres parlant de femmes dont personne ne se souvient plus, des contes pour petits et grands écrits par une ravissante conteuse, l’histoire des courses landaises, un poète à la sensibilité exacerbée (peut-il en être autrement), un stand de dédicace vide (il était encore très tôt), quelques vignerons du cru, des jeux pour enfants avec Johnny Depp en pirate des Caraïbes (ce n’était pas lui, vous êtes sûrs ?), les premières senteurs d’un pot-au-feu qui annonçait un déjeuner des plus pittoresques, et la présence de quelques inconditionnels de l’apéro accoudés au comptoir (il faut dire qu’il était déjà onze heures du matin).
    Malgré tout en papotant de stand en stand, j’en oubliai la conférence sur l’aventure littéraire, et la rencontre avec Jean Laurent Poitevin qui se fera plus tard. Il faut dire aussi que le soleil commençait à réchauffer la place et qu’Alix de Saint André était arrivée pour dédicacer son livre. Je me laissais subjuguer par son sourire égal à sa gentillesse et ses invraisemblables lunettes de soleil.
    Puis, se présentèrent sur la place les échassiers et les représentants des diverses confréries du vin et celle des cerises d’Itxassou, m’a-t-il semblé (?). Enfin, Thomas vint à ma rencontre pour me proposer de le suivre jusqu’au chapiteau abritant les tables où était servi le déjeuner.
   Je me retrouvai assis à ses côtés, face à Dominique David (la reine de la com et carrément à l’ouest). Un peu plus tard vint s’installer sur mon flanc gauche (il ne cherchait pas à être près de moi, mais à se rapprocher d’Héléne Lafargue, ravissante membre de l’organisation), un personnage haut en couleur et à l’humour cinglant, Nadir Dendoune qui, je le reconnais, vaut le déplacement.
    Le repas commença et je le dis de suite ce fut un régal, ce pot-au-feu une pure merveille. Mais essayez d’imaginer un chapiteau rempli par trois cents personnes parlant toutes en même temps et vous vous faites une idée d’une ruche en plein travail ou éventuellement d’un débat à l’Assemblée nationale sur un sujet qui fâche ( les retraites ?). Je comprenais un mot sur deux de ce que me disait Dominique quand elle s’adressait à moi. De même, les mots que prononçait le poète exacerbé qui était assis à sa gauche n’arrivaient pas tous ou pas dans l’ordre. Il me fallait faire beaucoup d’efforts pour reconstituer les phrases en comblant les blancs. Et quand Dominique me présenta son voisin de table qui n’était autre que Jean François Bouygues, auteur édité par les Nouveaux Auteurs, la conversation tourna à l’aventure. Se parler à deux dans un tel brouhaha était déjà une performance, mais à trois…Je regrettais de ne pas savoir lire sur les lèvres. Malgré tout, je pêchai quelques informations importantes qui me sont utiles à présent.
    Thomas se leva, car il avait une première rencontre à animer, de ce fait sa voisine se rapprocha de moi, il s’agissait de Simone Gelin, auteur elle aussi, éditée par les Nouveaux Auteurs. J’avais à mes côtés, les deux personnes les plus importantes de la manifestation pour ma part et à qui j’avais mille questions à poser. Et bien, à quatre, la conversation prit des allures d’exploit sportif et, à bout de force, je me levais à mon tour pour relaxer mes oreilles qui bourdonnaient sérieusement.
    Il était quatorze heures, et j’avais encore plus de trois heures à attendre avant mon propre interview, la pression commençait à monter.
    Quand vint la conférence sur «l‘exploit » avec Titouan Lamazou (Titouaaaaaaan !), Stéphanie Barneix, Alexandre Lux (les rameuses de l’Atlantique) et Nadir Dendoune ( l’improbable alpiniste, Everiste, ça existe ?), la place était pleine et je passais après eux. Mon corps chauffait, ma salive se raréfiait, l’adrénaline commençait à faire son effet ravageur sur les battements de mon cœur.
    À la fin de la conférence, les invités se levèrent pour rejoindre le stand des dédicaces et à leur suite, la place tout entière. « Mais, où allez-vous ? Restez là! J’ai, moi aussi, des histoires à vous raconter, non ? Vraiment pas ? ».
    Adieu rêve démesuré ! gloire éphémère ! reconnaissance éternelle ! ils partirent trois cents et ne revinrent que vingt !
    Malgré tout, je fis mon intervention devant mon petit auditoire bienveillant et attentif. Le soleil s’était caché, il faisait froid. J’avais laissé mon manteau sur le dossier de la chaise et n’osait pas le mettre. Je lisais un extrait de mon livre, la gorge sèche et les mains tremblantes ( non, ce n’était pas le trac, il faisait froid, c’est tout). Je le fis avec la conviction de lire une œuvre impérissable. Plus tard (demain ?), quand mon talent sera reconnu et qu’on me courra après (Bernaaard !), ceux qui étaient présents à m’écouter dans le froid du pays tursate pourront dire : « J’y étais ! »
    Mon intervention terminée et après avoir distribué quelques cartes de visite, je rentrai chez moi, le cœur léger, le corps réchauffé (j’avais mis le chauffage à fond) avec la certitude d’avoir vécu une merveilleuse journée qui en appellerait d’autres sans aucun doute.