vendredi 8 mai 2009

Parenthése poétique

Je vous propose, au milieu de cette évocation historique et militaire, une poésie écrite il y a quelques années et qui, je l'espère, vous égayera quelque peu.


LE PREMIER HOMME

Un jour Dieu alla voir l’homme qu’il avait créé
Il le fit s’asseoir et, à l’ombre d’un pommier,
Lui parla d’une idée qui vînt le titiller.
Il proposa à l’homme de ne plus s’ennuyer
De passer ses journées autrement qu’à râler,
D’avoir une compagne qui saurait l’égayer.
L’homme se mit à penser,c’qu’il ne faisait pas souvent
car, dans le paradis, tout vit naturellement.
Il se demanda ce qu’une compagne était,
A quelle chose pouvait-elle ressemblait ?
Un animal, une fleur, peut-être au soleil ?
Il ne connaissait pas deux choses pareilles.
Il interrogea Dieu, voulut en savoir plus.
Mais Dieu n’répondit pas, dans ses pensées, perdu
Car il se demandait quelle genre de beauté
Il pourrait inventer pour l’homme contenter.
Quels étaient donc ses goûts en grâce féminine ?
Les aimait-il rondes ou bien la taille fine ?
L’homme regarda Dieu d’un air éberlué
Quand il lui demanda quelle femme il voulait.
En parlant de femme, de quoi donc il parlait ?
Et Dieu lui expliqua, comment il la voyait
Avec des avantages quelque peu développés
Ce qui rendit l’homme du coup intéressé.
Dieu, dans son atelier, à créer, transpira.
Tandis que l’homme inquiet, faisait les cent pas,
Impatient, désireux de la voir devant lui.
Un bruit dans l’atelier et la porte s’ouvrit.
Apparut à ses yeux, une…chose si belle
Qu’il se mit, ce jour là, à penser au pluriel.
L’homme ne put rien dire, subjugué qu’il était
Par la beauté nouvell’ de la femme créée.
Dieu les prit par la main et les fit se toucher
Puis s’en alla, laissant les deux ainsi serrés.
L’homme ne mit pas longtemps à ouvrir les trésors
Qu’la femme, grâce à Dieu, avait au cœur et au corps.
Et c’ est ainsi, je crois, que naquit le premier
Le premier sentiment de l’homme nouveau né.
Et ce sentiment là fut celui de l’amour
Ce qui pourrait prouver qu’l’homme s’il est parfois lourd,
Grande gueule, casse-pieds peut, par la femme aimée
Et sous son influence, ne pas être si mauvais.

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